Parents, enfants et élus ont manifesté leur mécontentement devant le groupe scolaire Léon-Paul Fargue, à Chaillac.
© Cor. NR : Lionel Marchenay
Les habitants de Chaillac ont manifesté leur colère, vendredi après-midi. Ils dénoncent la fermeture d’une classe au sein du groupe scolaire de la commune alors même que le nombre d’élèves augmentera à la rentrée prochaine.
La suppression d’un poste d’enseignant et la fermeture d’un classe au sein du groupe scolaire Léon-Paul-Fargue, à Chaillac, a révolté les parents d’élèves, leurs représentants et bon nombre d’élus locaux et de communes voisines.
Vendredi dernier, en fin d’après-midi, les parents d’élèves et leurs représentant ont manifesté leur colère devant le groupe scolaire. De nombreux maires de communes voisines, ainsi que Gérard Mayaud, 1er vice-président du conseil départemental et enseignant retraité, et Lydie Lacou, conseillère départementale, sont venus leur apporter leur soutien.
Un poste de moins et neuf enfants de plus à la prochaine rentrée
Pour les manifestants cette décision de fermeture d’une classe est d’autant moins acceptable que l’effectif sera en hausse à la rentrée prochaine.
« Je suis irrité contre les services de l’éducation nationale, s’est indigné le maire de la commune, Mathieu Moraux. Cette année, le groupe scolaire accueille 38 enfants et nous en attendons 47 à la rentrée prochaine. »
Une situation d’autant plus compliquée que, sur la communes, huit enfants font aussi école à la maison. Un choix qui devra désormais être soumis à une autorisation préalable.
« D’après mes souvenirs récents, j’ai entendu qu’il ne serait plus possible de faire école à domicile et que ces enfants devront être scolarisés, craint l’élu, soutenu par les maires des communes voisines. D’où mon mécontentement de cette fermeture de classe en zone rurale. »
Deux classes de la petite section au CM2
« Nous manifestons aujourd’hui concernant cette suppression de poste qui va créer des complications, déplorent de leur côté les représentants des parents d’élèves. Les élèves, de la maternelle au CM2, seront répartis dans deux classes, dont cinq niveaux dans la première (petite, moyenne, grande section maternelle, CP et CE1) et dans la seconde, trois niveaux (les CE2, CM1 et CM2. »
Ils craignent aussi des difficultés supplémentaires dans le travail des enseignants.
“Plusieurs communes sont concernées”
« En tant qu’enseignent retraité mais aussi en tant qu’ancien maire de Chaillac, cette décision me peine énormément, regrette quant à lui Gérard Mayaud. Je pense qu’il ne faut pas se baser uniquement sur des chiffres, mais aussi sur la vie de la ruralité et sur la population : Chaillac compte plus de 1.100 habitants. »
Une situation qui n’est pas isolée : « Plusieurs communes sont malheureusement concernées par ce véritable soucis », a rappelé la conseillère départementale Lydie Lacou.