La foule s’est massée autour de l’église pour le dernier adieu au docteur Monica Mardare.
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Les obsèques du docteur Monica Mardare, décédée subitement le 8 juillet, ont réuni plus de deux cents personnes, à Chaillac.
Ils étaient là, devant la petite porte d’accès à l’église, par petits groupes, alignés sur la place, sans un mot. De toutes les générations, du bébé aux personnes du troisième âge, la foule a répondu présente pour le dernier hommage au docteur Monica Mardare, 46 ans, décédée subitement dans son cabinet à Chaillac le 8 juillet 2021.
L’église n’a pu accueillir tous ceux qui souhaitaient lui rendre hommage et une partie est restée sur le parvis alors que l’abbé Bedjakou ordonnait la messe du souvenir.
Nous sommes tous orphelins, merci de nous avoir aimésUne amie de Monica Mardare
Les larmes n’ont jamais été loin, lors des prises de paroles. « Ma presque sœur, Monica, ma Monica, notre Monica, illustrait l’une de ses amies, particulièrement émue, tu as dédié ta vie à soigner les maux des autres. Nous sommes tous orphelins, merci de nous avoir aimés. »
La cérémonie catholique a laissé entendre la femme de foi, dans tous les sens du terme, qu’était la médecin de 46 ans. « Elle s’est toujours inspirée du Christ pour se mettre au service des autres », expliquait l’abbé. « Tu étais la lumière dans ma vie et pas uniquement pour moi, en témoignent tous ces gens présents », expliquait son fils.
L’ancien maire, Gérard Mayaud, qui l’avait accueillie dans la commune, chez lui, lors de sa découverte de Chaillac, en 2012, a rappelé son investissement dans son métier. « Elle partait en visite à domicile à Parnac, allait soigner les résidants de l’Ehpad. Elle était tout le temps partout… » Les sanglots dans la voix, il a rappelé la force de vaincre de la médecin.
“Elle avait à cœur de faire connaître les situations de détresse de chacun”
Les habitants et patients du Dr Mardare ont ensuite suivi le cortège jusqu’au cabinet médical où elle travaillait. La médecin sera enterrée par sa famille, en Roumanie. Les habitants ont transformé sa porte de cabinet en cénotaphe.
« Elle avait à cœur de faire connaître les situations de détresse de chacun. C’est ainsi que durant le dernier confinement, suite à des échanges avec elle, est né le drive rural, qui permettait aux élus d’aller à la rencontre des personnes isolées », racontait, devant sa porte désormais close, Mathieu Moreau, maire de la commune. Il était entouré de tout son conseil municipal.
Les larmes ont coulé, nombreuses, de la part de l’élu comme de ses administrés. Le docteur Mardare n’est plus et le chagrin de sa disparition mettra sans doute un moment à guérir.